Ҩ NOM DU PASSAGER : Juliet Rose Constantini;
Ҩ LIEU DE DÉPART : Cherbourg;
Ҩ ÂGE : vingts-six ans;
Ҩ ORIGINAIRE DE : milan, Italie;
Ҩ CLASSE : 1re [] 2e [] 3e [] équipage [X] clandestins []
Ҩ Nº DE CABINE : réponse;

« Juliet ! Où es-tu ?! » la voix féminine était forte et raisonnait à travers la vieille bâtisse. J'étais dans ma chambre, allongée sur mon lit, essayant de lire un livre en associant les mots aux images. J'étais plongée dans l'une d'entre-elles lorsqu'une seconde fois on m'appela. « J'arrive maman ! » je lâchais donc mon livre et me hâtait le longs de couloirs lorsque je percutais Boyle, l'horrible mari de ma mère, j'avais six ans lorsqu'il s'étaient mariés peu après la disparition de mon véritable père et aujourd'hui, même six ans après je n'arrivais toujours pas à l'apprécier. « Alors ma beauté comment tu vas ? » il regarda rapidement derrière son épaule puis voyant que personne ne s'y trouvait s'approcha de moi pour poser sa grosse main poilue sur mon épaule. « Ne me touchez pas ! » avais-je soufflé entre mes dents d'un ton ferme, me reculant rapidement. « Ne croyez pas que je sois dupe, je vois clair dans votre jeu et je ne me laisserais pas faire, vous entendez ! » je ne parlais pas fort, pour éviter que ma mère n'entende cette conversation. J'avais onze ans à cette époque la et j'étais déjà bien plus mure que les petites filles de mon âge, je ne m'en sentais que plus forte et supérieure. « Maman m'attend, je vous prie de bien vouloir me laisser passer. » sur ces mots et un sourire carnassier sur le visage, l'homme s'écarta me laissant me rendre dans la cuisine où nous allions diner.

Il fait noir, je tremble telle une feuille, cachée sous ma couverture comme pour échapper au monstre planqué sous mon lit ou dans mon placard. Mais moi c'est un vrai monstre que je fuis, j'ai peur, non, je suis terrorisée, je n'ai pas envie d'avoir mal. Je n'ai que onze ans mais je sais que c'est mal agir, je sais qu'il n'a pas le droit et pourtant impossible de parler, impossible de m'échapper ... Et les autres ? Ils ne voient rien, n'entendent rien, ou jouent tout simplement ceux qui ne voient pas et n'entendent pas, ils refusent l'évidence et c'est sur moi que ça retombe, ils m'abandonnent aux mains de cette abomination, sans défense ... J'entends soudain le grincement de la porte et une voix rauque m'appeler. Ma respiration se bloque, je voudrais crier mais n'y parvient pas, je suis a sa merci, telle une antilope dans les pattes puissantes et implacables d'un lion. Je me surprend même à prier Dieu pour qu'il m'achève afin de ne plus avoir à supporter ça. Mais la mort ne vient malheureusement pas me prendre ...
Ma couette m'est arraché avec violence et son visage m'apparait à la lumière de la bougie sur le rebord de ma fenêtre, j'ai peur, tellement peur, je voudrais pleurer mais je n'y arrive pas. Son sourire pervers me tétanise je ne peux plus bouger, je ne peux plus rien faire. C'est la première fois que ça arrive, et je souhaite de tout mon coeur que ce soit la dernière tout en sachant bien qu'il ne s'arrêtera pas la. Je ne tremble plus, je n'en ai plus la force. Ses mains dures m'attrapent les bras et me repousse avec force contre le mur, j'appréhende ce qui va suivre, je sais ce qui va se passer. Un rire noir s'échappe de son affreuse bouche alors que ses mains parcourent mon corps si fragile et innocent. « Lâchez-moi ! » ce cri soudain nous surpris autant l'un que l'autre et Boyle me lâcha très rapidement et j'en profitais pour m'enfuir par la porte. Malheureusement ses mains m'aggripèrent à nouveau et ses bras s'enroulèrent autour de mon cou. Dans un éclair de lucidité parmi la terreur et l'angoisse je plantais mes dents dans son avant-bras et m'emparais d'un objet à portée de main pour le frapper violemment sur le sommet du crâne alors qu'il se plaignait de ma morsure. Son corps s'étala au sol et je courrais dans la pièce à vivre, bien décidée à ne plus jamais revenir dans cette maison. Je soulevais l'une des planche du plancher avant de m'emparer de l'argent s'y trouvant, un beau paquet. Malheureusement je me retrouvais dans le couloir nez à nez avec ma mère encore à moitié endormie. « Qu'est-ce qui se passe Juliet, tu as fait un cauchemar ? Je t'ai entendue crier. » J'avais seize ans mais ma mère me voyait toujours comme si j'en avais dix. D'un geste brusque je la repoussais de même que sa tentative pour me prendre dans ses bras me demandant ce qui se passe. Les larmes ne coulaient pas sur mes joues, il n'y avait pas la place pour quelque émotion que ce soit et c'est avec un regard vide que je franchis le pas de la porte, et m'enfuyais de cette maison miteuse au volant du vieux tacot de Boyle, j'ai juste le temps de voir ma mère courir après moi ne comprenant pas ce qui venait de se passer.

« Arrêtez-la ! » les voix des forces de l'ordre qui couraient derrière moi se faisait de plus en plus lointaines dans la nuit alors que je voletait au-dessus des toits telle une gracieuse ballerine. Aujourd'hui j'ai vingts-cinq ans, beaucoup de choses ont changé depuis que j'ai quitté le domicile familial, j'ai dut apprendre à survivre seule, dansant dans des bars pour gagner ma vie et volant dans les marchés si cela ne suffisait pas. Malheureusement je me suis prise rapidement au jeu et je me suis mise à dérober des choses de plus en plus importantes, jamais aux pauvres, toujours aux plus riches, je les repérais dans le bar et les suivais à la nuit tombée pour leur enlever ce qu'ils avaient de plus précieux. C'était ce que j'étais devenue, Requiem, la pilleuse de l'ombre, d'après les gros titre français et pour tout dire j'aimais cette vie, c'était comme si je vivais enfin vraiment, lire, sans aucune contrainte, j'étais tout simplement heureuse d'être devenue cette femme que j'étais.

Avec souplesse et légèreté je flânais le long des étales à la recherche de quelque chose à manger, il faisait beau à Cherbourg ce jour-la et la ville était en effervescence. Si j'étais parvenue jusqu'à cette ville ce n'était pas vraiment par hasard, en réalité j'avais eu vent d'un somptueux paquebot qui y jetterait l'encre afin que de nouveaux passagers embarquent, cette nouvelle m'avait donné une envie folle de voir cette merveille de mes propres yeux. L'embarquement avait lieu ce jour la et j'allais me diriger vers le port bien décidée à voir ce fameux bateau lorsqu'une proie si facile que cela m'aurait fait éclater de rire se présenta à moi. Une jeune femme d'une trentaine d'année, parée d'un manteau en fourrure et dont le porte-feuille dépassait allégrement de son sac à main, agilement je me glissait à ses côtés, m'emparai de ma cible et m'éloignait l'air de rien sans que personne ne remarque quoi que ce soit. Une fois sur les quai j'entrepris de regarder ce que contenait ce petit trésor : quelques gros billets, une épingle à cheveux rouillée, des papiers sans aucune importance et il se trouvait là, au milieu de tout ça, plié en deux, mon laisser-passer pour l'aventure. En le voyant j'écarquillais les yeux et les clignais plusieurs fois pour me convaincre que je n'étais pas en plein rêve, il s'agissait du billet d'une certaine Joan Lucinda Watson, danseuse à bord du Titanic, je ne me résignais pas à en croire mes yeux, comment avait-elle put laisser un si beau trésor à la porté du premier passant ? Mon sourire s'élargit alors que j'apercevais la majestueuse silhouette du paquebot au loin, c'était le temps du renouveau, le temps d'un nouveau départ plus beau encore ..

Ҩ PRÉNOM : Julie, Mushu pour les intimes ;)
Ҩ ÂGE : 17 ans, bientôt 18 (:
Ҩ CHANSON DU MOMENT : california king bed - rihanna ;
Ҩ AVATAR : Olivia Wilde, enfin je suis encore en réflexion x);
Ҩ CRÉDITS DE LA BANN' : tumblr;
Ҩ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? : j'étais administratrice sur l'ancienne version de RMS ♥ et puis j'ai vu le sujet sur Bazzart donc *o*
Ҩ UNE CASS-DÉDI? : réponse;