LIBRE RÉSERVÉ PRIS

Il ignore tout de ses origines. Il a grandi dans les rues de Paris tel Oliver Twist en un peu moins naïf. Il passait son temps à voler les plus riches sans se poser de questions. A 16 ans néanmoins, lorsqu'il vit son meilleur ami abattu sous ses yeux par des policiers, il commenca à se remettre en question. Il imagina pour la première fois son avenir. A 19 ans il saisi l'occasion de s'enfuir définitivement de Paris où sa réputation y était désormais faite. Il partit à Londres. L'idée d'un nouveau pays, d'une nouvelle langue et de nouvelles habitudes ne lui faisaient pas peur ; il voulait voyager et rêvait plus que tout d'aventures. Comme tout aventurier romantique, James Dean fut prit d'envie de partir en Amérique, dès qu'il sut à peu près bien pratiquer l'anglais. Le Titanic se présenta à lui comme une évidence pour réaliser ce rêve.

Son premier jour à Londres n'était pas pour le décevoir. Il n'avait jusqu'à présent jamais réellement prêter attention aux femmes. Contrairement à ses amis, les prostituées ne le tentaient guère. Il aimait regarder les jolies filles gracieuses et élégantes. Il n'était pas insensible à leur parures mais il préférait lorsqu'elles restaient simples. Les Londonniennes étaient jolies. Il se balada le long du fleuve. Son attention fut retenue par une jeune demoiselle. Ses cheveux longs et ondulés étaient roux. Sa peau claire lui donnait un teint éblouissant. Sans qu'il ne sache pourquoi, son coeur se mit à battre frénétiquement quand leur regard se croisèrent. Elle avait des yeux bleus pénétrants. Sentant l'insistance qu'il lui témoignait elle se mit à rougir. Ce fut à cet instant que la garde royale l'empoigna en lui ordonnant de baisser les yeux. Une voix autoritaire se fit entendre et les deux gardes lâchèrent leur prise. La jeune fille poursuivit son chemin sans se retourner. Il décida de se renseigner sur son compte, mais personne ne voulut ou ne pût répondre à ses interrogations. Six mois plus tard, un article paru dans le journal. Il annonçait les fiançailles de la riche Satine Noureev Wellesley de Wellington, unique héritière du célèbre Rudolph Noureev et belle-fille du Duc de Wellington, avec le fils de ce dernier. Sur la photo, il reconnut la rouquine, qui posait à côté d'un vieux croûton ingrat.